16 juillet 2009

Quand la corde casse…


Entre août et novembre 1621, les armées royales commandées par Louis XIII en personne, mirent le siège devant la ville de Montauban, occupée par les protestants. Les assiégés envoyèrent un espion reconnaître le dispositif d’encerclement. Il fut arrêté et condamné à être pendu. Mais bizarrement les cordes cassèrent les unes après les autres :

« Le marquis de La Force , qui se trouvait dans la place, le 9 octobre, envoya un calviniste des environs de Joyeuse, nommé Vidalenche, dans le camp du roi, afin de s'assurer des dispositions des assiégeants. Pris et reconnu comme espion, Vidalenche fut condamné à être pendu à la vue des assiégés. Deux capucins l'ayant converti et absous de son crime, il fut livré au bourreau. L'exécuteur de la haute justice le monte à l'échelle et se met en devoir de le pendre; mais la corde casse et le condamné tombe droit sur ses pieds, sans se faire le moindre mal. On le remonte à la potence avec une double corde au coup; au moment de l'exécution, la double corde casse et le vivarois tombe pour la seconde fois sur ses pieds, sans plus de mal que la première. Des remparts et du camp partent des cris au miracle! Pendant qu'on se rend auprès du roi pour l'informer de ce qui se passe et demander la grâce du criminel, le bourreau veut consommer son œuvre : il passe une triple corde au cou du patient ; mais elle casse encore : et Vidalenche se retrouve sur ses pieds comme aux deux premières épreuves. Le roi, instruit de ces particularités, fit grâce au condamné. » (1)

(1) Joseph Dourille, Histoire des guerres civiles du Vivarais, Valence, 1846, p. 192

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